Bienvenue à tous pour cette nouvelle critique. On se retrouve donc aujourd’hui pour parler d’un jeu mêlant habilement réflexion, adresse et plate-formes. En effet, je vais vous parler de Dokuro.
Disponible depuis un an sur Playstation Vita en dématérialisé sur le Store européen et en version physique depuis encore plus longtemps au Japon, Dokuro nous plonge donc dans la peau d’un petit squelette sous-fifre d’un grand démon. Ce vilain démon a eu l’idée ,ma foi plutôt originale, de capturer une princesse et de l’enfermer dans son donjon pour l’épouser. Séduit par cette demoiselle, notre protagoniste osseux décide de l’aider à sortir du donjon. S’ensuit un périple à travers un immense château où notre squelette devra braver les dangers et les pièges déposés sa route dans l’espoir d’être reconnu par sa bien-aimée.
Une fois en jeu, j’ai été frappé par mon impression de retrouver une part de Limbo (Test fait par moi-même disponible ici) dans ce jeu. Ce côté plateformer 2D croisé avec des énigmes ardues m’a fait instantanément repenser aux quelques heures passées sur l’oeuvre de Playdead, l’ambiance angoissante en moins.
Le concept de Dokuro est très facile à appréhender. 16 niveaux sont chacun découpés en 10 énigmes à résoudre soit 160 énigmes. En gros, on doit se trimbaler une bimbo blonde à couronne qui avance à la moindre surface plane sans se poser de question. Votre mission, si vous l’acceptez, sera de lui dégager la voie pour qu’elle puisse avancer. Et c’est la que ça devient intéressant et que le gameplay dévoile sa puissance.
Déjà, on va retrouver une multitude de mécanismes; Des leviers, des plateformes mouvantes, des montgolfières, des ventilateurs j’en passe et des meilleures serviront à faire progresser notre dulcinée. On croisera aussi un bestiaire plutôt intéressant composés de monstres divers et variés. Pour finir, notre squelette acquiert la capacité de se changer en prince charmant capable de tuer les monstres (Alors que notre forme de squelette ne nous permet que de les repousser) mais aussi de porter notre princesse pour l’aider à franchir des passages plus rapidement. Il faudra donc alterner entre ces deux formes pour avancer au fil des stages. Ces trois composantes de gameplay suffiraient déjà à elles-seules pour composer un jeu assez profond en terme de possibilités, mais c’est sans compter sur d’autres features ,que je vous laisserai le plaisir de découvrir, qui utilisent entre autres le pavé tactile de face qui permet encore plus d’interactions avec l’environnement. Vous vous doutez donc bien que cette profusion de fonctionnalités permet une combinaison d’énigmes vraiment énorme, et bah c’est le cas. Les fonctionnalités débloquées au fil du jeu ne servent jamais que dans les deux ou trois niveaux suivants son acquisition mais sont bien à garder dans la tête tout au long de notre périple. Ces oublis de possibilités sont souvent à l’origine de blocage au sein de niveaux corsés, c’est alors qu’au bout de 10 minutes, vous vous frapperez la tête tellement vous vous sentirez débiles de ne pas avoir pensé à vous servir de telle capacité dès le départ.
Arborant un gameplay minutieusement bien utilisé, Dokuro jouit aussi d’un argument de poids pour les joueurs : sa difficulté. En effet, vous seriez tentés de penser que dans ces 160 énigmes, les 20 premières sont faciles et qu’il n’y aurait que les 10 dernières de vraiment corsées… Que nenni. Ici, pas de difficulté progressive, les seuls niveaux faciles sont ceux où l’on vous fait découvrir une nouvelle feature, le reste c’est juste de la prise de tête généralisée. Les énigmes ne sont pas le seul truc qui vous démangera puisque vous aurez pendant toute l’aventure le soin de vous occuper de votre princesse et que celle-ci a un comportement bien défini qui peut parfois vous donner envie de frapper votre tête contre un mur. Rajoutez à ça quelques séquences de plateformes bien tendues, des boss vraiment dingues et un concept “die and retry” assez insistant qui aboutit sur un conseil qui est d’attacher votre dragonne au poignet afin d’éviter toute projection de votre console vers une surface rigide. Vous l’aurez donc compris, sa difficulté peut s’avérer frustrante pour certains comme jouissive pour d’autres. Dans mon cas, j’en ai le kiki tout dur.
Je me permet un petit paragraphe pour aborder deux trois trucs supplémentaires. Graphiquement, le jeu est vraiment agréable à l’œil. On tiquera peut-être sur la lenteur relative de notre personnage qui accentue une frustration déjà bien présente dans nos mains. Le jeu présente aussi un chronomètre pour chaque énigme qui peut tenter certains de résoudre les problèmes le plus rapidement possible, soit pour soi, soit pour les succès. Côté rejouabilité, hormis le temps de résolution d’énigmes et la présence de pièces à récupérer à chaque stage, rien n’est fait pour prolonger la durée de vie. En parlant de ça, il faut savoir qu’elle est quand même plutôt conséquente pour un jeu de cet acabit puisqu’il faut compter facilement 5/6 minutes voir 10/15 pour certaines énigmes, de quoi passer pas mal de temps dans la peau de notre squelette.
Donc la vous êtes sensés vous dire “Oh mon dieu mais ce jeu déboîte, il coûte combien ?“. Très cher les amis, et c’est vraiment son point f…ort puisqu’en réalité, le jeu ne vous coûtera que 3€. Trois putains d’euros pour une perle comme celle-ci, c’est vraiment donné. Bref, je vous conseille vivement ce jeu, financièrement il vaut que dalle mais d’un point de vue de joueur, Dokuro dispose d’un rapport qualité/prix qui frôle l’indécence.
Bref, des bisous sur vos minois, et on se retrouve bientôt !
PS : Est-ce que vous aimez le nouveau thème ? :O
Écrit par Yaniss GunxBlast
Je me le suis procuré en version japonaise en boite (avec le français) mais j’ai pas encore eu le temps de le lancer, ton test donne envie de s’y atteler même si vu la difficulté, je pense que je vais vite le regretter!
Oh mince, je savais pas que la version JP avait le français d’inclus ! Bon après c’est pas le même prix mais la jaquette est tellement classe *o* ! Sinon ouais, y’a un timing à avoir sur certains niveaux qui rend la chose vraiment difficile, mais c’est tellement gratifiant quand on réussit !