– Oh mon dieu, un test de jeux vidéo ! dit le lecteur.
– Eh ouais. répondis-je fièrement.
Pour les curieux, il est mauvais de rappeler que la dernière fois que j’ai parlé d’un jeu en profondeur remonte au 30 Août 2013 et que c’était pour chier dessus et qu’encore avant c’était à l’occasion de minis-tests le 6 Janvier 2013. Bref, pour me justifier, ça fait un an que je me sens moins impliqué dans le jeux vidéo, la faute à un temps libre restreint et d’autres activités de plus en plus prenantes. En somme, j’ai de plus en plus délaissé le jeu de salon jusqu’à GTA V, qui même lui, ne m’a pas soutenu plus d’une vingtaine d’heures.
Mais comme vous avez pu le constater sur Twitter, j’ai, il y a un peu plus d’une semaine, décidé de révolutionner mes habitudes de jeux. Sans revendre ma 360, j’ai acheté une Playstation Vita, console qui me faisait de l’œil depuis que je ne trouvais plus le temps de m’asseoir sur mon canapé une manette en main. Une console portable puissante et un nouveau regard sur le jeu vidéo m’a incité à franchir le pas et c’est donc le premier jour des soldes que j’ai pu poser mes mimines sur un modèle vendu à la FNAC pour 99€.
Mais rentrons dans le cœur du sujet. Mon premier jeu sur la console fut donc Gravity Rush. Sorti le 13 Juin 2012 en Europe sur Playstation Vita et développé par Japan Studio, le concept du jeu tient dans le fait de permettre au joueur de contrôler la gravité, procurant ainsi de jouissives sensations de liberté.
J’aimerai pour commencer vous parler du scénario. J’ai lu beaucoup de personnes le dénigrant, notamment pour son manque de profondeur et d’originalité, ne justifiant les bonnes critiques du jeu par la seule originalité de son gameplay. Chose que je trouve un peu faible pour juger un jeu vu que pour ma part, le scénario de Gravity Rush joue un rôle énorme dans ma motivation à continuer le jeu, que je n’ai toujours pas fini d’ailleurs. Grossièrement, pour les personnes qui n’ont pas joué au jeu, nous incarnons Kat, une amnésique qui atterrit dans une ville volante auquel on a retiré des quartiers entiers. Kat se découvre alors le pouvoir de contrôler la gravité et sera ensuite amenée à aider les habitants d’Hekseville à retrouver leurs proches. Au fur et à mesure que j’ai avancé, je me suis rapidement attaché à notre protagoniste et suis toujours plus impatient d’avancer dans la découverte de la suite du scénario, qui est pour moi le réel moteur qui me pousse à continuer le jeu.
Revenons donc à Kat, qui se découvre être une Gravitéenne capable d’inverser la gravité et se déplacer là où bon lui semble. On s’émerveillera rapidement des possibilités de mouvements et d’exploration que ce pouvoir nous confère, nous permettant de voir littéralement la ville sous un autre angle. Tête en bas et cheveux au vent, Kat se déplace à sa guise, passant entre ponts et quartiers, volant avec aisance au dessus des plus grandes tours d’Hekseville. Passé cette découverte extatique, l’on commence à sentir la puissance de notre nouveau pouvoir lors des premières phases de combats. Les Névis sont le fléau de ce monde et n’hésite pas à s’en prendre aux habitants et à leurs maisons. Doté d’un bestiaire relativement vaste, on se plaira à apprendre comment attaquent les ennemis pour les esquiver d’un simple glisser de doigt sur l’écran tactile, pour ensuite nous retourner et lancer notre coup de pied gravitationnel dans le but de venir à bout de nos assaillants. D’un réel dynamisme, on est très rapidement immergé dans les combats, concentré à esquiver les attaques physiques ou magiques de nos ennemis et à leur rendre la pareille, la fin d’une vague laissant place à un soufflement de satisfaction et l’impression d’avoir participé à une bataille épique.
Kat a donc la possibilité d’inverser la gravité et de se servir de ce pouvoir pour se déplacer et balancer des coups de pied, mais ce n’est pas tout. Elle peut développer un champ gravitationnel autour d’elle afin de transporter des PNJ d’un point A à un point B, mais aussi de soulever des objets à proximité d’elle afin de les balancer sur d’éventuels ennemis ou pour le simple plaisir d’envoyer un banc ou une poubelle contre un mur.
Malheureusement, ce pouvoir a un coût et c’est une jauge bleue qui limite la durée de nos activités à base d’inversion de gravité. C’est ici qu’intervient un sympathique système de compétences nous permettant d’améliorer nos pouvoirs. On peut donc augmenter la durée de vol, la puissance de nos coups de pied ou encore le délai de recharge de notre jauge. Ces améliorations se paient en gemmes précieuses, disséminées dans le monde ouvert dans lequel nous évoluons mais l’on peut aussi en gagner en participant à des défis répartis sur la carte et disposant de trois paliers de gains : de la médaille de bronze à la médaille d’or. Dans un soucis de perfectionnisme, le joueur pourra donc chercher à obtenir un maximum de gemmes afin de s’octroyer une capacité de vol quasi illimitée, une recharge instantanée de sa jauge et une force incommensurable.
Le jeu se découpe en chapitres eux même découpés en missions. De nature variée, on peut se retrouver confronter à des vagues de monstres qu’il va falloir combattre se terminant par un énorme boss à dessouder, des énigmes à résoudre à base d’inversion de gravité dans un décor se rapprochant d’un jeu de plateformes ou encore quelques phases d’infiltration. Côté difficulté, on se retrouve avec un jeu à difficulté progressive. La diversification du bestiaire au fil du jeu et la complexification des boss apporte un petit challenge. A noter cependant que la difficulté n’est pas l’argument de vente du jeu et que globalement, Gravity Rush reste un jeu abordable par un très grand nombre de joueurs et que sa véritable force réside dans son gameplay plutôt que dans le challenge qu’il propose au joueur.
Graphiquement, Gravity Rush nous plonge dans un univers en cell-shading avec des personnages typés mangas. Le monde dans lequel on se balade n’utilise qu’une seule palette de couleurs se développant entre le jaune ocre et le rouge pourpre, laissant les autres couleurs aux gemmes précieuses, pierres de vie ou orbes de gravité. On appréciera aussi la bande-son d’une hétérogénéité claire. Entre discours épique et mélodies douces, on savourera sans modération l’incroyable B.O. du jeu. Seul point noir à cet ensemble sonore : les dialogues. Pire que le dialecte des Sims, la langue de cet univers m’est insupportable à l’écoute. Heureusement, ce point noir est rattrapé par la nette qualité globale du titre et le fait que de toute façon, les personnages ouvrent rarement leur bouche de vive voix, préférant des passages typés bande dessinée.
Bref, je pense m’être assez attardé sur le titre. Je prend toujours énormément de plaisir sur ce jeu et je vais m’empresser de m’acheter la version physique (Parce que la version PS+ de location, non merci.). A savoir que le jeu comprend trois DLC (Vendus 4€/u. sur le PS Store, inclus dans la versions PS+) qui nous fait disposer de deux missions de plus par DLC, un costume et je sais plus trop quoi. En tout cas, j’espère que cette critique vous aura plu, qu’elle vous incitera peut-être à en savoir plus sur ce jeu ou vous aura permis de confronter votre avis au mien. On se retrouve bientôt, toujours pour parler de Playstation Vita, notamment de Soul Sacrifice (Un Action-RPG d’une réalisation époustouflante) , que je suis en train de faire en parallèle de Gravity Rush et Guacamelee qui est un fabuleux plateformer fortement inspiré de Metroid et Castlevania.
PS : Ça fait bien longtemps que j’avais pas écrit de critique de jeux et je vous avoue avoir pris un énorme plaisir à l’écriture de cet article. J’espère avoir donc à l’avenir trouver plus facilement la motivation pour vous parler de jeux précis. Merci à vous pour l’intérêt que vous portez à ma plume. A bientôt !
Écrit par Yaniss GunxBlast