J’en arrive à un point où j’ai à peu près écris toutes les mises en scènes possibles en terme d’introduction d’un nouveau test. Du coup la je viens d’épuiser la cartouche “Se lamenter du fait que l’on ne trouve plus comment introduire quelque chose pour introduire quelque chose”. Bon, c’est réglé pour cette fois, mais je vais devoir commencer à innover pour les prochains !
Donc en gros, cette semaine, je vais tâcher de vous parler de Velocity 2X. J’étais loin de penser que cet énorme jeu avait au final fait beaucoup moins de bruit que je ne l’aurai cru. Noté 7/10 chez Gamekult et ayant un metascore de 89 sur Metacritic, je crois constater que Velocity 2X n’a pas eu la même incidence sur ma vie de joueur que sur celles de joueurs “reconnus/certifiés”. Parce que je tiens à vous le dire, je comprend tout à fait les personnes qui qualifient ce jeu indépendant de Best Game Ever. Il représente pour moi la consécration d’années de recherche autour du concept et est clairement un des meilleurs jeux indépendants de cette année 2014.
Car oui, il faut savoir que Velocity 2X n’est pas le premier opus de la licence. En effet, cette série de jeux s’est laissé découvrir en 2012 pour la première fois sur PSP sous le simple nom “Velocity”. Un an après, son remake, Velocity Ultra, apparu sur PS Vita puis sur Playstation 3. Plus qu’un lifting HD, Velocity Ultra jouit de nouvelles fonctionnalités, d’un classement en ligne, patati patata. Cette version Ultra a carrément rendu les joueurs ayant posé leurs mains dessus extatiques, et pour cause, le jeu est plutôt génial. Pour ceux qui suivent de très près les Humble Bundle, il fut distribué sur PC il y a quelques temps. N’hésitez pas à scruter votre liste de jeux non-téléchargés, il est peut-être dans le lot :).
Mais aujourd’hui, je vais vous parler de la dernière mouture, la plus élaborée la plus complète, le dernier bébé de Futurlab, j’ai nommé Velocity 2X. Donc pour les personnes qui ne connaissent pas, Velocity 2X est un shoot em’-up en 2D qui allie séquences de tirs verticales et horizontales et phases de puzzles.
Donc si vous l’voulez bien, j’aimerai pour commencer vous parler de la direction artistique de Velocity 2X. Même si le fond n’a pas vraiment changé, on constate des animations et des sprites beaucoup plus élaborées que dans l’opus Ultra ce qui donne à l’ensemble clairement plus d’intensité sans perdre en fluidité. On se retrouve donc à se balader au travers de décors futuristes dans notre Quarp Jet. La grande révolution de ce nouveau jeu est l’ajout des phases à scrolling horizontal à pied qui introduisent des décors intérieurs. L’ensemble général est donc vraiment réussi, plaisant à parcourir et enrobé d’une bande-son en accord avec le gameplay.
Proche de la qualité de la bande-son d’Hotline Miami ou de OlliOlli, la bande-son de Velocity 2X souffre malheureusement du même syndrome que le précédent opus, c’est à dire une extrême redondance dans les mélodies proposées. On se retrouve avec un rythme unique dérivé en plusieurs musiques différentes. Alors okai, les musiques ne sont pas les mêmes mais on retrouve toujours les mêmes sonorités et mine de rien, mon oreille s’est particulièrement lassée du rythme électro des niveaux de Velocity 2X.
Mais le principal intérêt de la production de Futurlab réside surtout dans le gameplay. En effet, la force de Velocity 2X est de nous entraîner dans 50 niveaux à la difficulté croissante et à la sensation de progression constante. On se déplace à bord de notre vaisseau, nous téléportons pour franchir les murs et tirons pour zigouiller les cages de verres ou monstres qui tenteraient de nous barrer le chemin. Intuitif et efficace, ces fonctionnalités simples, bases du concept de Velocity nous entraînent dans des courses effrénées pour remplir les objectifs de chaque niveau le plus rapidement possible. Le fait est qu’un niveau est constitué de plusieurs éléments que sont les cristaux de rékénium, les capsules de survivants et le décor destructible en plus d’un chronomètre. Pour atteindre les scores les plus hauts, l’objectif sera donc de récupérer un maximum de cristaux, de capsules et de buter un maximum de monstres.
Globalement, Velocity 2X n’est pas un jeu que je qualifierai de difficile. Il ne suffit que de remplir une partie de l’objectif total pour pouvoir avancer dans l’aventure et suivre le scénario (Qui au passage, est aussi anecdotique que ma mention à propos de lui dans ce test.). Non, arriver jusqu’au 50 ème niveau et le finir ne posera pas de soucis à la majorité des joueurs. La véritable force de Velocity 2X est de proposer un véritable challenge aux amateurs de scoring et aux acharnés. Le fait est que chaque niveau dispose d’un nombre précis de monstres, de survivants à récupérer et de cristaux. Ainsi, pour atteindre un score parfait, il va nous falloir compléter ces objectifs à 100%, en un seul run, sans mourir. Alors bon, pour vous dire, les 20 premiers niveaux sont relativement faisables sans trop se prendre la tête… Mais à partir d’un certain moment, j’ai complètement abandonné tant la réalisation de ces “Parfait” requièrent un investissement énorme en mémorisation des tracés, application et précision sur les mouvements et des nerfs à toutes épreuves… Bon, vu la crise que j’ai pété rien que pour finir OlliOlli en Extrême, j’ai jugé plus raisonnable pour ma santé mentale de me limiter à juste finir les 50 niveaux de Velocity 2X, de tenter quelques Parfait histoire de et de m’arrêter la. Mais du’n point de vue core-gamer, Velocity 2X saura combler ces joueurs en quête de challenge et qui aiment repousser les limites du gameplay d’un jeux vidéo.
Je pourrai vous parler des niveaux bonus qui sont des sortes de puzzle-game comme la grotte glacée de Pokémon Argent/Or/Crystal où l’objectif est de déplacer son vaisseau au milieu de cailloux, mais on s’en fiche un peu. Velocity 2X dispose aussi d’une encyclopédie sur son univers (Bon, on est à des années lumière du background de Soul Sacrifice mais c’est assez intéressant pour être mentionné) de tableaux statistiques extrêmement fournis et… D’une calculatrice. Pourquoi ? Je n’sais pas.
En bref : “Gratuit” dès la sortie pour les abonnés PS+ de Septembre, cross-buy PS Vita/PS4, 60 images par secondes, complètement énorme, fluide, à la rejouabilité stratosphérique et à la difficulté savamment dosée, Velocity 2X pêche surtout dans sa bande-son qui ne se renouvelle quasiment pas et dans un scénario marginal. Pour le reste, il faudra s’acquitter des 16€ que réclament les développeurs pour profiter de ce jeu. Le prix peut paraître excessif pour les 6h que demande le jeu pour un joueur lambda, mais un aficionados de scoring et de challenge y trouvera largement son compte.
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