[Test/Avis] The Forest, à deux, parce que en coop, c’est mieux.

Et parce que mon coeur a une sale tendance à dépasser les 150 battements par minute quand je joue à un jeu qui tourne autour de l’exploration solo dans un univers peuplé de créatures horrifiantes et de grottes sombres propices aux jump scares. Bref.

 

 

J’ai eu l’occasion de passer une vingtaine d’heures sur The Forest ces dernières semaines. Pour être totalement honnête, je ne l’aurai jamais acheté si l’on ne me l’avait pas offert. Mais après avoir lu les paragraphes que j’accorde à ce jeu dans cet article, vous comprendrez que je ne regrette en rien ces heures passées.

The Forest c’est l’histoire d’un ou de plusieurs rescapés d’un crash d’avion. J’ai eu la chance de sortir de ce crash avec une personne qui connaissait déjà une très bonne partie des mécaniques du jeu et de la carte unique. On est loin de la génération procédurale d’autres jeux de survie, mais au moins ça facilite grandement les débuts de cette aventure. A savoir qu’il existe quand même différents points de spawn.

Première chose qui frappe : la végétation. Le jeu est extrêmement détaillé et une simple GTX 950 suffit à animer une forêt de manière amplement suffisante en Full HD pour favoriser l’immersion.

Seconde chose qui favorise l’immersion : le sound design. Ce dernier est juste dingue. Couplé à un casque audio de bonne qualité, le moindre crissement de branches ou cri de monstres humanoïdes environnants vous stoppera net dans vos déplacements dans la crainte de voir surgir une menace depuis n’importe quel côté.

Donc, revenons à mon petit corps frêle tombé du ciel quelques minutes auparavant. Premier objectif : Trouver un coin relativement sécurisé avec un large champ de vision pour détecter les ennemis le plus rapidement possible tout en étant situé près des ressources les plus importantes : Forêts, puits de caverne, etc.

 

Le pistolet des années 1800 est une arme unique et plutôt inefficace.

 

Je me souviens encore nettement de ma première rencontre avec les habitants de l’île. D’humain ne restait que leur apparence. En effet, ces individus, nus ou vêtus de gris-gris, se mêlent habilement à la végétation environnante de telle sorte que les déplacements seul en forêt requièrent une attention de tout les instants. Tout est en constant mouvement autour de nous, les courbes de la flore se déplacent au gré du vent tandis que la faune naturelle attire notre oeil vers des points spécifiques de l’écran donnant ainsi lieu à des crises de panique sur votre logiciel de chat favori à base de “ATTENTION Y’EN A LA” suivis de “Ah nope, c’tait une branche chelou, ou un cerf je sais pas.”. Jusqu’au moment où il y a bel et bien deux trois humanoïdes nus qui tournent autour de vous en se cachant derrière des arbres et n’apparaissant que très brièvement dans votre champ de vision.

Mais ne vous en faites pas. En plein jour et en dessous d’un certain nombre, ce que je considérais au départ comme une menace mortelle est en fait bien plus craintive que moi, c’est pour dire.

Considérant ma fréquente habitude à lâcher ce que je portais à chaque apparition d’un troupeau de monstres autour de moi et de courir vers mon camarade, nous avons décidé d’installer notre campement sur une île miniature au large de l’île principale. En effet, dans The Forest, les monstres ne savent pas nager. Mieux encore, ils n’apparaissent jamais sur les îles miniatures.

C’est ainsi que nous avons passé les premières heures de notre aventure à planifier et construire les fondations de ce qui est maintenant une base dont nous ne sommes pas peu fiers. Les fonctionnalités de construction de bâtiments sont encore un peu bugués mais avec de la pratique et plusieurs essais on arrive toujours à obtenir le résultat que l’on souhaite. Considérez une visite sur l’île de certains constructeurs présents depuis bien plus longtemps que mon camarade et moi et constatez à quel point certaines constructions en imposent VRAIMENT.

 

On est loin de certaines constructions d’autres joueurs mais on est fiers quand même.

 

Mais The Forest ce n’est pas que de la construction, et même si cette partie du jeu est assez plaisante et a su m’occuper une bonne dizaine d’heures, il en était assez pour mon collègue qui souhaitait en apprendre plus sur l’environnement qui nous entourait et ne satisfaisait plus des craintifs qui apparaissaient ça et la autour de chez nous, dans l’impatiente attente (?) de se faire découper en morceaux par nos haches.

Et c’est donc dans cet état d’esprit que je suis rentré dans ma première caverne. Le design sonore prend une toute autre dimension dans ces lieux clos et propices aux résonnements. De l’eau qui coule des stalactites aux éboulis provoqués par notre passage en passant par les cris fougueux des monstres peuplant ces grottes, l’exploration de ces endroits requiert un niveau extrême d’attention. Les petits monstres fragiles et craintifs ne sont plus de la partie dès lors qu’on s’engouffre dans ces coins sombres. Le bestiaire de The Forest s’étend et présente une variété insoupçonnée jusqu’alors de monstres aux caractères tous uniques et aux réactions définitivement plus agressives que leurs congénères vivant en surface. C’est aussi à ce moment la que l’étendue du catalogue de conception d’outils et d’armes prend sens dans The Forest tant il faudra se montrer ingénieux pour venir à bout de ces nouvelles menaces. Cocktails molotovs, bombes collantes, leurres; Les différentes ressources glanées ci et la lors de vos excursions en surface paieront pour toutes les multiples informations sur le scénario et ressources exclusives au monde souterrain que vous trouverez au cours de vos expéditions. Au programmes et sans spoiler : Nouvelles armes, éléments de l’intrigue principale, accessoires permettant des expéditions encore plus poussées, etc. Le réseau de galeries souterraines dans The Forest est juste gigantesque avec un nombre de points d’entrées tout aussi important. Le monde à la surface n’est que la partie immergée de l’iceberg croyez moi.

 

J’ai perdu mes screens de grottes, alors je meuble hein…

 

En somme, The Forest est en l’état un jeu déjà très très abouti. Aux dernières nouvelles, le scénario n’est toujours pas fini (EDIT : Une nouvelle mise à jour a bouclé le scénario et j’ai pu l’expérimenter avec mon collègue : La fin est franchement décevante mais le jeu est toujours en Alpha. De plus, un développeur a confirmé que cette fin était une fin pour faire patienter en attendant la release de la beta qui apportera son lot de clarifications/et plus), des parties de la carte ne sont toujours pas accessibles mais l’expérience offerte est déjà très très satisfaisante et est à mon sens très suffisante pour justifier dès à présent son achat. L’équipe derrière le développement de The Forest publie des mises à jour de contenu très régulièrement et des patchs/équilibrages hebdomadaires. Je ne peux que recommander l’expérience à plusieurs joueurs tant celle ci fut géniale à deux. Pour les joueurs désireux de pousser l’immersion à son paroxysme, sachez aussi qu’un talkie-walkie fonctionnant à piles est disponible dans l’inventaire du joueur dès son crash et permet un mode de communication plus réaliste que le classique Teamspeak/Discord auquel on a recourt en temps normal.

Non franchement, okai on m’a offert le jeu et je ne l’aurai probablement jamais acheté de mon plein gré tant ce genre d’ambiances me rebute en temps normal mais pour les personnes qui en ont plus que moi dans l’pantalon, foncez. En plus de soutenir une équipe qui fournit un travail impressionnant depuis 2014, vous aurez accès pour vous et vos amis à un monde extrêmement riche et intéressant qui saura vous offrir les sensations que vous attendez d’un jeu d’explorations et d’aventure dans une ambiance glauque parfaitement retranscrite.

Par Yaniss GunxBlast

Blogueur indépendant.

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